Investissement dans le secteur de l’énergie, les éléments d’une stratégie
décembre 2015

La Tunisie a toujours puisé sa force chez ses enfants, hommes et femmes qui ont à travers les siècles bâti le pays et forcé leur destin en misant essentiellement sur le capital humain depuis l’ère de Carthage jusqu'à l’indépendance suivie de l’avènement de la deuxième république en 2014, et l’entrée de plain pied dans l’ère de la démocratie.

Beaucoup reste à faire pour cette jeune démocratie qu’est la deuxième république, notamment en matière de développement social et économique et cela sur plusieurs plans.

Concernant le secteur énergétique en particulier, la Tunisie n’est pas un pays pétrolier ou gazier comparé à nos voisins maghrébins limitrophes, nos ressources en hydrocarbures sont modestes, ce secteur relève néanmoins d’une importance majeure pour l’économie du pays, car étant un importateur net de pétrole (Déficit énergétique de 1.93 Mtep en 2013, source ministère de l’Industrie et des mines), l’impact de la compensation des hydrocarbures sur la balance commerciale (6.6% du PIB selon le rapport de la Banque Mondiale réf n. 82712-TN Novembre 2013) est significatif. Cet impact est du essentiellement à une politique de subvention censée être sociale mais qui réellement ne profite que peut aux ménages, et plus récemment à la réduction significative de l’investissement aussi bien en exploration qu'en développement des champs pétroliers en Tunisie, cette réduction en investissements étant le résultat direct des troubles sociaux et de l’instabilité politique qu’a traversé le pays entre 2011 et 2013, à partir de 2014 la chute du prix du baril a largement entamé la capacité des compagnies pétrolières a effectuer des investissements en matière d’exploration, ce facteur est venu s’ajouter aux facteurs social et celui politique, et ici je citerais l’adoption de la nouvelle constitution du 26 Janvier 2014, comportant l’article 13 concernant les ressources naturelles et qui nécessite la révision de certains aspects du code des hydrocarbures pour être conforme a la constitution.

Nous sommes donc en transition, et toutes ces données confirment de façon indiscutable l’importance d’oeuvrer pour avoir un climat plus propice à l’investissement dans ce secteur clé de l’économie nationale et l’urgence de reformes aptes à inverser cette tendance.

Les efforts louables de l’ETAP et de la DGE ont porté leur fruits jusqu’en 2010 quand plusieurs appareils de forage étaient à l’oeuvre aussi bien à terre qu’en mer, aujourd’hui il faut adopter une nouvelle stratégie, pour gérer nos ressources ainsi qu'un cadre légal (législation et réglementations) attractif et flexible deviennent des nécessitées afin remettre en scelle ce secteur, surtout que la nature volatile des marchés requiert une politique agile et dynamique qui s’adapte à un environnement en changement permanent, en témoigne la fluctuation permanente du cours du brut au cours des dernières années.

L’objectif de cet article est d’élaborer un nombre de propositions et de recommandations sur des aspects bien déterminés pour le développement du secteur de l’énergie (pétrole et gaz) en Tunisie, à considérer pour sculpter une stratégie nouvelle, apte à stimuler l’investissement et dynamiser l’activité, à l’échelle macroéconomique, cela contribuera à réduire le déficit énergétique, à élargir les entrée en impôts provenant des producteurs et services opérant dans le secteur et à booster d’avantage les industries tierces liées à ce secteur afin de contribuer à promouvoir l’emploi.

POUR UN PAYS JUSTE, PROSPÈRE, MODERNE, TOURNÉ VERS LE FUTUR